
Ce neveu du peintre de Sarah Bernhardt, Georges Clairin,
découvrit Pont-Aven juste après la Guerre 14-18, grâce à Paul
Sérusier qui l'avait incité à venir séjourner en Bretagne. Son
amitié avec Ernest Correlleau et son mariage avec une fille du
pays eurent vite fait d'intégrer ce grand bourgeois à une population
certes habituée aux peintres mais rurale.
Avec son ami Ernest, ils louèrent l'atelier de Gauguin à
Lézaven et se furent des années de joie dans la vie et le travail
jusqu'à la mort de sa femme, enterrée par tout le village au cimetière
de Pont-Aven. Entre-temps il y avait eu Julia - qui devint la femme
d'Ernest - et son hôtel de la Poste. Il
devint le parrain de leur fille Nicole et ce fut la mort prématuré
d'Ernest en 1936.
Bien sûr, l'artiste retournait régulièrement à Paris (plus tard aussi
à
Saint Loup de Naud - biographie détaillée de l'artiste sur le
site de ce village situé près de Provins) où son oeuvre fut
appréciée des plus grands collectionneurs et de ses pairs jusqu'à lui
ouvrir les portes du prestigieux Institut de France et lui permettre de
porter l'épée d'académicien.

(la photographie de gauche est de Jean
Gilbert)
Sa peinture l'avait fait connaître, sa maîtrise de la gravure sur
bois et de la lithographie en couleurs l'a consacré entre autres par une
grande exposition à la Bibliothèque Nationale en 1977 ou la présidence
de la Société des Peintres Graveurs Français. Dans ses bois, il
avait retrouvé la technique des couleurs à l'eau des Japonais, cela
devait le conduire à visiter ce pays et à illustrer les poèmes du grand
poète Kawabata.
Sa pratique de l'illustration fut d'ailleurs constante et on lui doit
les plus belles interprétations d'écrivains comme Albert Camus, Francis
Carco, Philippe Chabaneix, Jean Follain, Maurice Genevoix, Jean
Giraudoux, Rudyard Kipling, Valéry Larbaud, Henry de
Montherlant, Paul Jean Toulet...

Cette oeuvre, d'un haut niveau de qualité et abondante (plus de 500
numéros de ses estampes sont conservés à la Bibliothèque Nationale), qui
a séduit les amateurs du monde entier et est présente dans de nombreux
musées, n'est plus accrochée de façon régulière que dans notre galerie
et à des prix tellement raisonnables qu'on ne peut qu'imaginer - comme
on le constate régulièrement - la progression de sa cote.
Pierre Eugène Clairin fut le parrain de la galerie à sa création en
1974 et, pendant les six trop courtes années de sa fin de vie, il fut un
guide précieux pour Patrick Le
Floch-Correlleau.
illustrations de droite à gauche et de haut en bas
: Clairin jeune avec un fusil, avec ses
enfants à la sortie d'un restaurant, peignant à Lézaven, avec ses
enfants au bord de la mer, portrait, à l'Institut, à son atelier
lithographique, avec sa nièce, à la Bibliothèque Nationale en compagnie
de la ministre Alice Saunié-Séïté, avec Patrick Le Floch-Correlleau et
sa nièce, avec Nicole Le Floch-Correlleau, le poète Kawabata |